Et voilà, après une transatlantique dans de doux alizés, Papalain est reparti pour enchaîner avec une seconde transat à bord de Fuguenmer et Hélène est allée visiter l'île ainsi que la Dominique. On se retrouve de nouveau tous les quatre à bord de Ti Laouen. 

Un petit temps pour l'avitaillement, la révision du moteur sous le controle de Louena et nous voici mettre cap sur l'île au Sud de la Martinique : Sainte Lucie. 

On décide de partir l'après midi juste après l'entretien pour aller mouiller à Sainte Anne. Tout se passe bien mais on se rend compte qu'on a oublié de faire la clearance de départ... Bon tant pis, c'est le lendemain matin que nous retournons avec ti Laouen vers la marina du Marin. En attente devant le ponton gazoil pour faire le plein (on en profite en passant), Manon interpelle une annexe qui passe pas loin et se fait déposer à terre pour aller au bureau faite la clearance. 

On attend à bord avec Louena l'ordre de passage pour le gazoil. Marches arrières successives et dérive avec le vent. Puis on va s'amarrer au ponton, Louena au top très calme sur le bord du cockpit regarde son papa accoster et amarrer le bateau. Manon est de retour, clearance Ok, plein de Gazoil Ok. 

Il est 11h du matin on quitte le ponton on hisse la grande voile et on déroule le génois. Un grand bord de petit largue dans 15 noeuds pour rejoindre Sainte Lucie.

On avance bien et on voit nous doubler sur notre tribord le grand Catana 53 "Jade" qui nous avait invité à l'apéro à Mindelo. Échange sur la VHF avec le plus grand des enfants. On les recroisera dans le Grenadines ces prochains jours. Ils vont beaucoup plus vite que nous et on les voit vite s'éloigner. On avance bien néanmoins et on arrive à atteindre le mouillage de Souffrière avec une vue magnifique sur les pitons, classés à l'Unesco.

On prend la dernière bouée disponible au coucher du soleil et on restera à bord. Les copains du voilier Aventure sont partis un peu plus tôt et mouillent au même endroit. 

Notre temps est un peu restreint car on doit être de retour en Martinique le 19 Janvier pour accueillir Ariane. On décide d'un départ à 4h du matin pour contourner l'île de Saint Vincent et rejoindre directement la premiere île des Grenadiers : Bequia. Malgré un départ depuis la bouée, donc sans chaîne ni ancre à remonter, cela réveille Louena, elle me rejoint dans le cockpit et on reste tous les deux les 2 premières heures de navigation sous le ciel etoilé avant d'être rejoint pour le petit dej par Manon et Juliette. 

On avance bien entre les îles mais on se fait déventer sous le vent de Saint Vincent malgré un passage assez au large. Manéna est au mouillage ici et Theono est 5 milles nautiques devant nous à l'AIS. On va être nombreux à se retrouver à Bequia. Le vent revient dans le détroit et on arrive dans le mouillage facile de Béquia. De la place, peu de fond, on jette l'ancre pas trop loin de la plage. On file ainsi faire la clearance en fin d'après midi et se promener un peu. 

Ambiance super détendue ici, tous les gens sont adorables dans la rue. Vraiment une belle découverte. 

On restera ici 4 jours. L'occasion d'aller visiter la côte au vent avec un sanctuaire pour les tortues malades, qui sont soignés, se promener dans l'arrière ville, découvrir l'église et le cimetière envahi de plantes. 

Beaucoup de bateaux copains avec toutes les fins d'après midi le rendez-vous sur la plage. Manéna, Keren, Aventure, Jade, Tehono. Les enfants jouent et les grands discutent avant d'aller boire une Pina colada au bar du coin. 

On décide de néanmoins partir pour continuer un peu au Sud pour rejoindre les Tobago Cays, petites iles accessible uniquement en bateau. Un petit coup de main de Guillaume pour installer la nouvelle grande voile et nous navigatons quelques heures au portant.

On entre près de la plage paradisiaque. Une nuit sur ancre car plus de place à la bouée et le lendemain matin un des catamaran de charter libére un corps mort, on le saisit. On est à 50m de la plage. Un réglage, surtout le matin tôt avant l'arrivée de bateaux qui y viennent à la journée. 

On se fera même plaisir avec notre première langouste au restaurant de la plage. Très bon mais quand même cher. 

Manon part explorer les fonds marins avec masque et tuba, elle en ressort émerveillée, des poissons partout. On demande conseil aux locaux pour les tortues, ils nous indiquent l'endroit où elles sont souvent. On part y plonger à tour de rôle ! C'est magnifique, on peut descendre en apnée sous l'eau et nager avec, à quelques dizaines de centimètres ! Manon dira

"- c'est bon on peut rentrer en France, objectif du voyage atteind :)"

On restera au total deux nuits mais on surveille la météo pour remonter vers le Nord. Quelques coups de vents sont annoncés et ils sont renforcés entre les îles. On libère notre bouées, grande voile arisée et on commence notre remontée au nord. On vise Saint Vincent avec si besoin une escale à Bequia. 

Le vent est bon et Ti Laouen file sur l'eau. On arrive à rejoindre le sud de St Vincent et j'ai vu sur les cartes un tout petit mouillage qui a l'air idyllique mais pas forcément bien cartographié ni très accessible. Pas de houle, peu de vent sous l'île, on tente une approche. Il y a la place pour un seul bateau, ça tombe bien en arrivant le mouillage est vide.

On fait un premier tour moteur au minimum pour tester la profondeur et regarder comment est le fond. Ça semble faisables : il faut entrer, passer en marche arrière, bateau tourné vers le large, mouiller l'ancre reculer et aller attacher une amare assez longue au cocotier qui est sur la plage afin que le bateau reste bien aligné dans la crique. Pas la place de tourner autour de l'ancre, c'est trop étroit. 

On ressort et on préparer une amare de 60m, le guindeau et l'ancre, on repartit les rôles pour Manon et moi, on préviens les filles et on se lance. 

Et qui passe par là, une petite barque avec 2 pêcheurs locaux. Ils viennent discuter, nous disent que ça passe en bateau et nous propose de nous aider en allant passer l'amarre à terre. Top ça m'évite de partir à la nage rapidement pour le faire une fois l'ancre au fond. 

On fait notre manoeuvre on reste en stand by une fois l'ancre au fond et une vingtaine de mètre de chaîne deroulés dans 3m de fond. Nos deux pêcheurs prennenent l'amarre file l'accrocher à l'arbre et je reprends le mou sur le taquet arrière ! C'est magnifique. Ti Loauen est solidement amarré.

Ils viennent discuter un peu avec nous et que pêchent-ils ? Des langoustes ! Bon ba est-ce qu'on peut vous en acheter quelques une? On paye peut être un peu cher pour le pays mais toujours beaucoup moins cher qu'en France mais on a 3 langoustes vivantes pour le soir ! 

Baignade puis cuisine pour le repas. langoustes au beurre et purée pomme de terre patate douche à l'ail. Louena adore la langouste et en mange une demie.

La belle vie, un mouillage d'un calme extraordinaire et magnifique. 

On y rester le lendemain pour profiter de la baignade avec petite tortue et on ira faire un petit tour à terre. Le drone est aussi de sortie pour immortaliser ce lieu. 

On reprend la mer en début d'après midi pour remonter dans la baie de Chateaubelair. Ça bouge un peu plus mais il y a une petite ville, des cascades accessibles à pied et un poste de douane pour faire notre clearance de sortie dans quelques jours. 

C'est assez pauvre et quelques enfants tentent en kayak ou paddle et venir grappiller quelque petits trucs sur les bateaux. Très gentils ils proposent des noix de coco, des fruits, .... C'est de bonne guère et on offre facilement un coca ou un petit truc à manger. On va se promener à terre et on passe juste devant l'école maternelle. Tiens qui donc a envie d'y aller? Louena ! On discute avec la maîtresse et elle accepte de la prendre dans la classe le lendemain matin pour une petite heure. L'occasion pour Manon Juliette et moi de monter dans les hauteurs de la ville. Bon l'école c'est jeux et dégustations de ships et jus de fruits ... Louena était toute contente d'y être allé.

On trouve plein de fruits à acheter en discutant avec les villageois qui en font pousser chez eux, impossible d'en trouver en supermarché.  L'occasion pour Juliette de continuer la découvertes des fruits exotiques.

On s'organise aussi une visite de la cascade du coin, à 30 min de marche environ. Les enfants proposent de nous y emmener contre paiement mais là on préfère le faire par non même tranquillement. Tres jolie cascade avec un chemin un peu escarpé mais un groupe de trois touristes allemands nous portent le sac de rando pendant que j'aide louena à descendre. On tombe le soir sur un pêcheur en barque qui nous propose des langoustes, on arrive à mieux négocier le prix avec un échange contre une bouteille de vin. Encore un délicieux repas à bord. 

Super escale à saint Vincent pour voir d'avantage la vie locale que sur les Grenadines, plus développées pour le tourisme. Une derniere clearance et on met cap sur l'île de Sainte Lucie. Dans la baie de Marigot.

Très sympa comme lieu avec des grosses villas de riches américains principalement sur les hauteurs autour. Pas envie de prendre le temps pour la clearance. On y restera une nuit le temps de se baigner et on partira le lendemain matin, en croisant Keren qui vient mouiller au moment où on part. 

Ça va souffler pour rentrer en Martinique. On va gagner un peu de temps en allant faire un dernier mouillage tout au nord de Sainte Lucie, à Rodney bay. Très grande zone de mouillage calme. On repartira le lendemain matin dans 20-22 nd de vent de près bon plein pour rejoindre directement la Martinique et accueillir ma mère le lendemain. On remonte directement jusque dans la baie de Fort de France, en laissant le rocher du diamant sur notre tribord. Quelques bord de près à louvoyer dans 20nd mais sur une mer plate, on atteint la ville des trois ilets, mouillage dans 4m de fond de vase plat comme un lac, nuit reposante.

On profite pour prendre rendez-vous chez la pédiatre du village le lendemain. Adorable medecin qui osculte, pèse, mesure Juliette. Tout va bien. Elle demande si elle tient assis. On dit que non pas encore car on essaye de la laisser se retourner d'elle même. On l'a pose sur la table du médecin et que fait-elle, elle tient assise. Bon ba c'est fait. Ariane arrive en fin d'après midi avec le nouveau génois pour Ti Laouen et pein de jeux pour les filles. C'est un peu Noel à chaque arrivée d'un équipier qui ramène plein de petit cadeaux pour les enfants (et les grands).

La suite dans leprochaine article sur la Martinique.