Traversée Madère - Canaries

Petite traversée au programme pour rejoindre les Canaries. Deux nuits en mer de prévues.

On a pu découvrir l'île de Porto Santo pendant plusieurs jours et on profite de la dernière fenêtre météo acceptable avant au moins 10 jours pour traverser. Tant pis pour Madère, on ne peut pas tout faire. On y reviendra un jour. 

Le vent annoncé fera varier notre allure du près au travers. Peu de houle prévue. On part après le plein d'essence le vendredi 6 Octobre à 16h. 


On peut hisser la voile dès la sortie du port et on se laisse aller sous grande voile et génois. 12 noeuds au près. Condition parfaite pour amariner tout l'équipage. 

Chacun reprend ses marques à bord en navigtion. La configuration est assez différente de la vie au port. On garde la cabine arrière pour du stockage et on garde une seule couchette pour les repos entre les quarts ou pour les siestes. Manon, Juliette Mima dorment dans le carré et Louena et moi dans la cabine avant. Louena veut lire des livres à l'intérieur du bateau, on lui déconseille, et ça ne loupe pas ! Un vomi qu'on arrive à récupérer au vol on dira, sans trop de dégats. Juste les habits à changer.

Le vent monte un peu pour atteindre 15 noeuds, le bateau gîte d'avantage mais la navigation est confortable avec peu de houle. 

Tournée de pâtes générale pour caler les estomacs la première nuit. On reprend le rythme des quarts, je pars coucher Louena qui veut lire le traditionnel livre d'avant couché et bis repetita : vomi dans sur lit et sur elle. Pyjama et draps à changer. Papalain vient me donner un coup de main, on est les deux seuls à ne pas être malade pour le moment. Trop risqué pour Mima et Manon de venir s'nenfermer dans la cabine avant en navigation pour nettoyer du vomi. Mima reste dehors pour surveiller le bateau, Manon reste couchée avec Juliette. 

Aller second couché pour Louena, cette fois c'est allongé, les yeux fermés et on écoute une petite histoire. Fabienne a pris un quart en début de nuit pendant ce temps. On passe entre l'île de Madère et les Ilhas Desertas. Quelques lumières au loin qui clignotent. Des balisse pour pêcheurs. Difficile d'estimer leur distance et elle ne sont pas cartographiées. 

On en croisera une d'assez près mais aucun soucis ensuite. Peu de bateaux, Les îles nous cachent du vent d'Est et c'est à minuit que l'on allume le moteur le temps de passer la zone déventée, L'anémomètre oscille entre 3 et 6 noeuds.

Manon dort avec Louena dans le carré aménagé en lit double, Fabienne sur la banquette tribord, en face. Louena se réveille à 3h du matin quand je reprends mon second quart de la nuit. Je l'installe avec Manon, les trois filles dans le lit pour dormir. Je la récupère en retournant me coucher dans la cabine avant vers 5h. 

Réveil de tout l'équipage entre 7 et 8h, 15 noeuds de travers à l'anémomètre, c'est parfait. On prend quelques rafales a 17-20 noeuds. Niveau prévision de vent on a juste pu enregistrer un dernier fichier météo quand on n'était pas encore trop éloigné de Madère vers minuit mais on ne pourra actualiser ces prévisions d'ici l'arrivée aux Canaries. 

Bref 17-20 noeuds en rafale on décide de prendre un ris pour le confort et au cas où le vent monterait. C'est pas plus mal pour maintenir l'équipage en bonne forme aussi et éviter les malades. 

Lecture, pâte à modeler, siestes, repas avec les reste de thons de la veille et grosse salade Grecque. 


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 Et énorme sieste de 4h pour Louena. Quelques dauphins viennent jouer avec l'étrave du bateau pendant que certains dorment encore à bord.

Crêpes pour le goûter, bain et jeu d'eau dans le cockpit, encore du thon mi-cuit au dîner et couché de soleil pour tout l'équipage encore réveillé. 

On couche les enfants, sans lecture maintenant. On est contraint d'allumer le moteur vers 23h avec seulement 5 noeud de vent, on se traine trop. 

Nuit très calme où les quarts de s'enchaînent bien. 

Au réveil le vent est encore faible et ce n'est que le midi qu'on peut ressortir nos voiles pour glisser jusqu'à l'île qui pointe à l'horizon, un peu cachée par la brume de chaleur. Tenerife en vue ! Il est temps de changer le pavillon de courtoisie sur tribord. Louena vient m'aider à descendre le drapeau Portugais et hisser l'Espagol.

On décide de faire du près serré pour passe la pointe Nord-Est de l'île mais ça ne suffira pas, un petit coup de moteur pour s'aider et on enroul la pointe, on glisse tranquillement jusqu'à un premier mouillage qui nous tentait bien. dans l'Est de l'île. Innaccessilbe par la route, au pied d'immenses montagnes, pas de réseau téléphonique, parfait pour une arrivée au calme. 

J'envoie rapidement un mail au Cross en France, qu'on prévient avant chaque traversée hauturière (equipage présent a bord, destination, numéro de la balise de détresse, Ais... ) pour lui signaler que nous sommes bien arrivés sur l'île de Tenerife. 

A l'approche du mouillage, deux bateaux y sont déjà et ça semble rouler, les bateaux tanguent de gauche à droite au passage de la houle du large. En soit c'est pas gênant, quand on n'a pas le mal de mer. Il est 18h, on décide de faire 2 heures de plus pour rejoindre le port de Santa Cruz de Tenerife pour que tout le monde se repose bien et ne soit pas malade. 

On arrive à 20h, on traverse l'avant port industriel et on est accueilli par deux marinieros pour nous aider à nous amarrer sur pendille au fond du port. 

Fin de traversée, on est dimanche 8 Octobre. On va prefiter de notre première escale aux Canaries.