Escale aux Canaries : île de Tenerife

Après notre arrivée à Santa Cruz de Tenerife ou nous sommes restés une semaine, nos deux équipiers Papalain et Mima étant repartis, on reprend la mer pour longer la côte Sud-Est de l'île pour profiter de quelques mouillages. On apprécie la relative fraîcheur apportée par le léger vent qui était absent dans le port en centre ville. 

Départ de Santa Cruz le mardi 17 Octobre. On descend tranquillement au moteur pour rejoindre un premier mouillage à mi-chemin entre notre point de départ de la pointe sud de l'île : Playa Grande. 

Pas de vent mais une houle qui entre et rend le mouillage assez rouleur. Pas très agréable à bord et il faut tout bien caler pour la nuit dans le bateau. On profitera de la fin de journée à bord sans aller à terre.  Le temps ralenti, on profite de rester en famille et occuper les filles. 

Départ le lendemain pour passer la montagne toute rouge (montana Roja) le long de la côte et mouiller juste sous son vent. Il y a déjà quelques bateaux sur ancre, et on trouve une place facilement dans 9 mètres d'eau sur un fond de sable. Très calme, protégé du vent et de la houle. 

Le lendemain matin on décide de rester une journée de plus au ici. Le vent a tourné et un peu de houle arrive. On se motive à gonfler l'annexe pour aller sur la plage mais trop de vagues sur le rivage, de petits rouleaux déroulent. Avec Louena de 2 ans et Juliette de 5 mois, aucune des deux ne sachant nager, on renonce. Trop risqué si l'annexe se retourne. On rentre au bateau et on remplace la balade à terre par une petite baignade à l'arrière du bateau. L'eau est très claire et à 26°. On sort le gel douche qui mousse avec l'eau salée et c'est docuhe pour l'équipage. 

La houle est là, ça bouge pas mal cette nuit. On repartira le lendemain. Il y a un port à une dizaine de milles vers l'Ouest. On essayera d'y aller. 

Vendredi 20 Octobre, on remonte l'ancre après le petit déjeuner et on fait cap sur le port de Dan Miguel. Comme d'habitude on ne réserve pas, et on tente notre chance, boostée de l'argument "bébés à bord" mais c'est un non catégorique. Ils sont complet. On tente même une réservation en ligne encore refusée. Bref on pensait aller au port après deux nuits compliquées pour Manon avec Juliette et le mal de mer qui est revenu. 

On se rabat sur un mouillage 5 milles plus loin, devant le port del Sur. Deux bateaux au mouillage et quelques épaves flottantes sont amarrées on se sait comment au fond. 

On mouille une première fois mais une fois la chaîne déroulée, on se retrouve un peu près qu'une de ces épaves et on ne sait pas comment elle vont évoluer autour de leur mouillage si le vent tourne. 

Bref on recommence notre manoeuvre pour aller jeter notre ancre un peu plus loin. On est arrêté, il fait beau mais encore une fois ça roule ! Manon crevée, décidé d'appeler le port juste à côté (500 mètres) pour demander s'ils ont de la place. On s'attend à un non mais c'est avec surprise qu'ils nous invitent à y entrer. On prépare les amarres, les parbartages, on se remet en marche et on quitte le mouillage. 

On entre dans le port, c'est pas très large et aiieee c'est uniquement des pendilles à prendre.  Vent de 3/4 avant pour entrer dans notre place (qu'il faut prendre en marche arrière, pas simple avec notre bateau qui va tout droit en marche arrière). Bref ça loupe pas, l'avant chasse, l'arrière du bateau a commencé à entrer dans notre place avec sur bâbord un beau catamaran à 500.000 euros. Marche avant, marche arrière, marché avant... Pour essayer de tourner un peu. Juliette est allongée dans le carré, Manon sur le pont et Louena n'écoute rien, reste sur le pont au lieu d'être dans le cockpit ou à l'intérieur. On râle après elle puis je la soulève brusquement pour la poser dans le bateau. Donc pleurs... On verra après, tant qu'il n'y a pas de blessé ni de casse c'est bon. On lance une amarre au marinieros qui est monté sur le cata pour nous aider. On se repousse sur tribord et on arrive finalement à passer nos amarres arrières sur le ponton, on se saisit des deux pendilles (ici une pendille sur chaque bord à prendre). Bateau amarré. On récupère les deux filles dans le bateau. Débriefing général. 

On souffle un bon coup, manoeuvre finie. On règle correctement les amarres pour pouvoir descendre sur le ponton par l'arrière du bateau sans avoir à faire un saut. Formalités administratives faites par Manon, Juliette dans les bras. On peut rester 3 nuits. 

Aller tout au resto pour le midi, rien à préparer ! On est dans la ville de Las Galletas, très animée mais pas trop touristiques. C'est agréable et bien-sûr après la sieste c'est direction les jeux et la palge. 

Soirée calme au bateau. 

Samedi 21 Octobre, comme prévu c'est Morgan ou plutôt Capitain Morgan qui nous rejoint vers midi à bord pour passer deux jours avec nous. On a profité de la matinée pour découvrir la ville et acheter un kilo de thon frais aux pêcheurs du coin ainsi que de mangues et des avocats délicieux. 

On l'accueille avec une belle côte de bœuf accompagné d'un bon Givry. Même nous ça nous manquait de la bonne viande saignante.


On ne vous a pas presenté Morgan mais disons que c'est un marin qui ose tout. Manon était curieuse du catamaran a côté de nous (un Bali 42). Et ben Morgan se lève et va demander à l'équipage si elle peut venir visiter. Chose acceptée avec plaisir. Louena veut aussi faire sa visite. C'est parti.

On part se promener avec Morgan et Juliette en écharpe pendant que Manon fait la sieste avec Louena (à moins que ce ne soit l'inverse). Louena aura eu le temps juste avant de peaufiner le tatouage dorsal note invité au marqueur.

Après-midi très ventée, on trouve une petite plage abritée juste devant le port. Baignade pour Morgan Louena et moi. Petit goûter devant l'air de jeu pour enfants et retour au bateau pour déguster le thon. Couchage des filles, on prend le temps pour discuter un peu au bateau autour d'une petite verveine et on part, Morgan et moi, ers 23h45 chercher un bar mais on fait choux blanc. Tout est fermé. Bizarre pour l'Espagne. Pas plus mal on sera plus en forme le lendemain. 

Nuit compliquée pour Juliette (et donc pour Manon). On part avec Morgan et les deux petites se promener après le petit dej pour laisser Manon se reposer.

Repas au resto le midi, invité par notre hôte, merci encore. On se fait une grosse dorade fraîche à la planche ! Sieste pour certaines, et bricolage pour Morgan et moi. On nous a donné un panneau solaire de 200 w à Santa Cruz de Tenerife et j'aimerai bien qu'on l'installe sur un balcon. Réflexion et petit bricolage pour essayer de le fixer. On a avancer mais c'est pas finit. 

On prévoir une balade+baignade en fin d'aprem mais on entend un bateau français arriver qui, comme nous, galère pour la manoeuvre de prise de pendille en marche arrière avec un voilier en Acier. Morgan garde Louena je sors pour aider comme je peux à l'amarrage. On rencontre ainsi Hugo et Marine avec leurs deux enfants sur Ya+K . Hugo a emmener avec des équipiers le bateau aux Canaries depuis le Golfe du Morbihan et Marine l'a rejoint en avion avec les enfants. On discute un bon moment. Louena veut visiter leur bateau. 

L'aprem passe finalement assez vite. 

On sort se balader pour boire un verre et grignoter un petit truc pour l'apéro et on se fait surprendre par une grosse pluie en terrasse. On arrive à s'installer à l'intérieur mais compliqué de tenter un retour au bateau avec les filles sous la pluie battante. On patiente on patiente et on se résout à manger sur place finalement. 

Retour au bateau à 21h30 une fois la pluie calmée. Au dodo pour tout l'équipage après une petite histoire.


Morgan est parti discrètement à 6h15 du matin pour aller prendre son bus direction l'aéroport. 

Merci d'être passé capitain, pour ton aide, ta bonne humeur et tout le reste ! Au plaisir de te recroiser. 

Bon à bord tout le monde est fatigué et l'envie de lancer une course le matin pour préparer le bateau et partir ne nous tente pas trop. On espère pouvoir prolonger notre escale d'une nuit. C'est accepté par la capitainerie et on est donc plus serein pour faire le plein d'eau, quelques courses... On ne partira que le lendemain, mardi 25 Octobre. 

Le bateau est donc tout prêt au matin du 25. Un vent de travers pour quitter la pendille, aider par l'équipage de Ya+K pour éviter d'abîmer un bateau voisin et nous voilà sortis du port, on hisse la grande voile et on déroule le génois. Direction l'Ouest et l'ile de la Gomera, à 30 milles. Bon vent de 12 noeuds pour passer la pointe Sud de Tenerife mais on est complètement deventé par l'île et son volcan de plus de 3700m, le Teide. Un petit coup de moteur pour s'extraire de la pétole et on retouche du vent entre les deux îles. On en profite pour manger au calme. Puis le vent revient, de travers. 8nd, 10nd, 15nd, 20 nd en moins de 15 min.

Manon est couchée pour la sieste avec Louena. J'ai Juliette en écharpe. La grande voile est haute, aucun ris. Ça secoue un peu. Impossible de tenter d'aller au pied de mat prendre un ris avec un bébé en écharpe. Je réduis un peu de génois et largue un peu de grande voile. Le bateau avance quand même à 7nd ! On maintiendra cela une petite heure avant de se faire déventer par l'île de la Gomera. Scénario inverse pour le vent. On affale juste avant le mouillage sur la côte Sud-Est de l'île, devant les falaises de la plage de Chiriguarime. 

C'est parti pour une semaine de mouillages sur cette petite île des Canaries : La Gomera.