Porto Santo, l'île au nord de Madère

Nous sommes restés 4 jours complets sur l'île de Porto Santo, au nord de Madère. Mima et Papalain étaient avec nous pour faire la traversée suivante jusqu'au Canaries. On pensait passer quelques jours à Madère mais la fenêtre météo des 7-8 prochains jours n'était pas favorable du tout avec du vent de Sud. Et surtout les marinas de Madères seraient complètes et les mouillages, assez nombreux au sud de l'île, seraient inconfortables avec la houle et le vent du sud. 

Tant pis on décide de profiter des trois derniers jours de vent d'Est, vendredi 6 samedi 7 et dimanche 8 Octobre pour rejoindre les Canaries. Avant cela, on profite de Porto Santo après deux nuit au mouillage devant le port.


Ile de Porto Santo

Mardi matin, une trentaine d'heure après notre arrivée sur l'île, on décide de tenter d'aller au port. Il y a des pontons et des bouées d'amarage. Si aucun des deux n'est disponible on peut mouiller sur ancre mais il n'y a pas beaucoup de place dans le port.

On appelle a la VHF à 9h du matin pour demander s'il y a de la place. Le gars du port nous dit qu'il va faire son tour matinal et qu'on peut le rappeler dans 30 min pour qu'il nous dise où on peut se placer. On attend, on est prêt à relever l'ancre de notre mouillage actuel. Pas de réponse, et essaye un peu après toujours rien. On voit deux voilier partir de notre mouillage en dehors du port pour rejoindre ce dernier.

Bon tant pis on y va et on verra s'il repond une fois dans le port. On arrive, on fait un tour au milieu des bateaux sur bouée. Aucune de disponible. Toujours pas de réponse du port. On trouve un peu d'espace pour mouiller l'ancre et 20m de chaîne. Je dépose à terre les 4 filles en annexe pour qu'elle aillent voir au bureau du port. Je rejoins Papalain au bateau et on attend les nouvelles. 

Et là c'est la lente attente administrative pour Mima, Manon, Louena et Juliette. Bref ça n'avance pas, ils ne savent pas s'il y a de la palce... il est déjà  plus de 11h. Et finalement une place est disponible sur un ponton pour les petits bateaux. Mais le notre pas très large et avec un tirant d'eau raisonnable pourra s'y ammarer.

On se prépare à lever l'ancre avec Papalain pour rejoindre le ponton mais le moteur ne démarre pas. L'électricité est ok, on entend bien le démarreur lancer le moteur mais il s'arrête juste après, comme s'il calait. Déjà sur la fin de manoeuvre en arrivant on avait noté un petit bruit différent les quelques secondes avant de l'éteindre. 

Bon on prévient les filles à terres, elle vont au café boire un coup pour trois d'entre elles et une tétée au sein pour la plus petite puis un dodo sur Mima.

Je sors le matériel pour bricoler, on ouvre le capot moteur et on cherche. Probable problème d'arrivée de carburant si le démarreur fonctionne bien mais que le moteur cale directement. Je vérifie dans l'ordre : pré-filtre propre : sans présence d'eau ni de saleté, ouverture et nettoyage de la pompe à gazoil. Rien, ça semble propre. Bon peut être un peu d'air dans le circuit. On purge le circuit, juste une petite vis à desserer d'un quart de tour, on pompe manuellement et dès que du gasoil coule depuis le trou de la vis c'est qu'il n'y a plus d'air. C'est fait, on range bien tout, on nettoie le gazoil qui est sorti. On referme et on essaye de demarrer ! 

Ooouuuffff le moteur redémarre et tourne nikel. On soupçonne qu'un peu d'air est entré dans le tuyau de gazoil lors des mouvement de gîte au mouillage les jours précédents avec un réservoir peu rempli. 

Bon c'est pas un problème grave on est rassuré. 

On se remet à notre manoeuvre pour quitter notre mouillage provisoire et rejoindre la catway attribué par le port. 

Vent rafaleux qui passe de 5 à 15 noeuds et qui sera pile de travers, nous écartant du catway que l'on doit prendre à tribord. Manon nous attend sur le ponton, les amarres sont prêtes, les parbattages aussi. On y va. Le catway bouge beaucoup, il est assez instable. Manon est à genou mais difficile de garder l'équilibre et saisir les amarres. L'arrière du bateau chasse et s'éloigne, le catway est très court (il n'arrive même pas au milieu du bateau). On tient comme on peut les amarres mais ça va pas le faire, on n'arrivera pas à le rapprocher et l'avant chasse déjà. 

On peut le dire : c'est le bordel. On stoppe tout, je donne l'ordre que l'on ressorte de la place, on libère les rares amarres passées. On fait attention à ne rien avoir qui traine à l'eau et pourrait se prendre dans l'helice puis on ressort en marche arrière, on se stabilise dans le port le temps de tout repreparer et on y retourne. 

La seconde fois sera la bonne. Il est 12H30, le bateau est amarré fermement, le moteur éteint, les vannes fermées, tous au resto-bar de la marina pour une grande bière fraîche et un bon repas après cette longue matinée pour juste avoir une place. 

On y restera quelques jours. C'est beaucoup plus simple avec les filles pour aller à terre, aux douches, faire des lessives, des courses... que devoir faire des navettes en annexe dans le port à chaque fois. 

Le port est complètement excentré à l'Est de l'île, il faut marcher 20 minutes pour rejoindre le centre ville où on finit tranquillement la journée avec un petit verre, punch au fruits de la passion pour certain, sangria pour d'autres et eau pétillante au citron pour Manon qui  a Juliette en allaitement. Courses et repas au bateau : de belles tranches de thon mi-cuit tout frais. 

Juliette était couchée avant le repas et je vois au loin une annexe pleine de lumières colorées et avec de la musique qui accoste tous les bateaux allumés, comme le nôtre. Ils viennent à couple, nous annoncent qu'il y a une soirée le lendemain un peu après la digue du port organisée par eux. Tout le monde est le bienvenu et peut apporter un petit truc à grignoter. Tentant pour demain soir. 


Mercredi 4 Octobre

On s'organise pour partir à la journée, on rejoint le centre ville à pied avec l'idée d'aller à la pointe sud-ouest à pied ou en bus.

Trois bus pas jour, on tentera celui de 11h40. Louena est aux jeux pour enfants, Juliette goute sa purée dans l'herbe et commence à tenter des retournements du dos vers le ventre, sans succès. Le port nous prévient que la demande de livraison de gasoil demandée la veille est prévu pour 14h. On annule notre plan initial, on se fait un délicieux resto au village puis retour au bateau pour 14h. Je pars devant pour être à l'heure.

14h10 toujours personne... Je re-regarde mon mail et utilise Google traduction pour être sûr du message en portugais, vu que je suis au niveau zéro dans la langue. Et bien il fallait bien lire, c'était bien prévu à 14h mais ... Vendredi. On est mercredi. 

Bien joué Emeric ! 

Aller sieste sur le bateau et plage l'après midi. Baignade pour Papalain, Manon et moi, en relai pour gérer les deux petites sur la plage. 

Petit apéro à bord de Ti Laouen et on rejoint à pied la soirée. Deux couples sur deux bateaux différents se sont motivés à organiser une soirée dans un bar de plage à côté. L'un est DJ et a proposé de faire l'animation musicale, Louena aime bien, juliette dort en echarpe.

C'est sympa on est un vingtaine de personnes et on rencontre comme ça d'autres équipages, souvent en voyage également. 


Jeudi 5 Octobre

C'est décidé tout l'équipage va à la point Sud-Ouest de l'île : Ponta de Calheta. Arrivés bien à l'heure pour le bus, resto réservé sur place pour notre arrivée, la journée s'annonce sans loupé cette fois-ci. 

On profite de l'après midi pour jouer dans le sable et dans les petites vagues du bord. On distingue l'île de Madère au loin.

Retour en bus au centre ville puis à pied jusqu'au bateau.

Soirée calme, on décide de repartir le lendemain pour les Canaries. On sautera l'escale de Madère pour profiter d'une fenêtre météo qui va se refermer le lundi suivant. 


Vendredi 6 Octobre

Le matin est consacré à la préparation du bateau : courses pour mima et Manon+Juliette, Papalain fait du transfert de bidon de gasoil vers le réservoir du bateau et du rangement. J'emmène Louena récupérer la dernière lessive et immortaliser notre passage sur l'ile avec une peinture de dernière minute. Il faut qu'on travail ce point pour être au niveau des autres bateaux aux prochaines escales. 

Repas, plein de gasoil et c'est reparti pour 2 nuits de traversée environ. Départ de Porto Santo vendredi 6 Octobre à 16h. Cap sur l'île de Tenerife aux Canaries.

Vidéo de ces quelques jours ainsi que les traversée sur l'article suivant : Vidéo 4 - Portugal, Porto Santo, Tenerife