Descente du Portugal en famille

Après notre arrêt de plusieurs jours à Pòvoa de Varzim, on attaque une descente de la côte portugaise en direction de Lisbonne. Le but est d'eviter les navigations de nuit, les gros coup de vent, les orques et être à Lisbonne au plus tard le 25 septembre, vaccin de Juliette le lendemain.

On commence par une petite étape pour gagner 15 miles vers le sud et on s'arrête pour la nuit dans le port de Leixões. Le voilier copain Manena nous rejoint ici aussi. On devait partir ensemble mais au moment de quitter leur place de port quelques minutes après nous, un bout s'est pris dans leur hélice. Plongée obligatoire pour Guillaume afin de détacher ce dernier et repartir, une heure après nous de Pòvoa de Varzim. 

Le mouillage à Leixõs se fait dans la première chambre du port de commerce. On laisse un porte container passer devant nous, escorté de ses deux remorqueurs et ion jette l'ancre dans 5 metres de fond. C'est très calme. On est le seul bateau au mouillage, avant d'être rejoint par Manena et un catamaran. 

Soirée calme sur Manena, qui est venu nous chercher en annexe pour nous inviter à manger à bord. 

Réveil 7h pour partir pour une journée d'une dizaine d'heures jusqu'à Figueras da foz. Et cette fois le faut départ est pour nous. Manena est bien parti mais nous on a un problème d'électronique. Aucune donnée de vent, de profondeur et pilote automatique non fonctionnel. Aieee. L'ancre est encore au fond de l'eau donc pas de soucis on ne bouge pas. Rôles rapidement répartis. On explique à Louena qu'il faut me laisser tranquille pour que je cherche la panne et la répare (ou essaie tout du moins). Manon s'occupant de Juliette. Super Louena. Elle s'occupe très bien toute seule avec jouets et livres.

Je nettoie les contacts des différents instruments. Rebranche un petit câble qui avait sauté sur le calculateur du pilote automatique. Ça semble bon. Pas vraiment un panne franche pour les instruments mais on verra. Au pire on peut naviguer sans sondeur ni donnée de vent. Sans pilote automatique c'est plus compliqué avec les deux petites si l'un de nous doit être constamment à la barre. 

Bref c'est reparé, on part à 10h30 au lieu de 8h comme prévu. Ca va nous faire arriver tard. 

Bon on décide de se lancer quand même, on sait qu'on a une escale possible à mi chemin : Aveiro. 

On avance, on reste assez près de la côte. On préfère surveiller et slalomer entre les casiers de temps en temps que risquer d'offrir notre gouvernail en guise de repas (ou de jeu) aux orques. 

On avance bien, les filles sont cool à bord. Aller on pousse jusqu'à Figueras da foz. Manena, avec une arrivé prévue pour 18h, nous dit que le gars du port lui a confirmer qu'il y aurait de la palce. On ne s'inquiète pas et on se dit qu'avec deux petites de 4 mois et 2 ans à bord ils nous trouveront une place. 

Il est 19h50, on est en approche de l'entrée du chenal menant au port de commerce. Le soleil se couche.

On appelle à la VHF le capitaine du port pour demander de la place, il nous dit "désolé, j'ai pas de place". On sort notre argument de la dernière chance : on est 2 adultes, avec deux bébés. Rien, il nous propose de venir s'ammarer sur le ponton d'attente devant le bureau et de venir le voir. On s'y amarre à 20H15 et le bureau est fermé.... Il fait maintenant nuit, les filles ont faim (nous aussi) et le bureau est fermé. Il réouvre à 21h mais le gars ne nous avait pas prévenu. 

Bref Manena est dans le coin et nous indique qu'il y a deux places de disponible sur son ponton. On largue les ammares et on va rejoindre une place libre, à coté d'un Ovni (célèbre marque de bateau en Aluminium).C'est pas très large comme place mais on s'y amarre avec l'aide du voisin. 

Repas et au dodo après cette longue navigation, on fera les formalités d'arrivée demain matin.

Figeras da Foz est une ancienne ville majeure du Portugal. Dès le matin on décide que je bricole un peu sur le bateau et Manon emmène les deux enfant en ballade. Je monte au mat pour débloquer la drisse de génois, sortie de sa poulie et qui bloque la drisse de spi. Guillaume vient me filer un coup de main en pied de mat pour donner du mou aux drisses le moment venu. Bref opération réussie. un dernier nettoyage des connections electronique pour ne plus avoir de nouveau le soucis rencontré la veille au départ et je rejoins Manon un peu avant midi aux marché de la ville.

On passera les quelques jours qui suivent dans ce port, le temps de faire des machines, laisser passer un vent de Sud pas très propice pour notre avancée vers Lisbonne, visiter, faire quelques courses de matériel (jerrican pour mettre du gazoil en vue des traversées) et alimentaire.

Escale assez sympatique et on hisse à nouveau les voiles le mercredi 23 septembre pour une seconde grande étape de 60 miles : on souhaite rejoindre Péniche. Encore une fois une solution de replie est possible à Nazaré en cours de route. On avance transquillement en longenant la cote et en s'éloignant un peu si on voit des déferlantes au loin. 

12H22, Guillaume, présent au port de Nazaré, nous envoie le message suivant : 

"Sécurité sécurité sécurité... Un bateau à voile monocoque de 15m vient de rentrer dans le port de Nazaré avec son safran en miettes, remorqué par un zodiac de la SNSM locale. Attaque à 5NM de Nazaré en direction de Péniche"

On est à 15 miles de Nazaré, on y sera dans 2 heures. Soit on tente de passer et on croise les doigts soit on fait demi-tour mais rien ne dit que des orques ne sont pas remonté plus au nord. Décision prise : on continue. On est 4 bateaux assez proche sur l'eau à aller vers le sud, au pire on aura des secours pas loin si besoin. 

On dépasse Nazaré, célèbre spot de surf, sans soucis finalement. Le temps est calme il y a des vagues de 2-3 mètres qui font de beaux rouleaux devant la citadelle et aucun orque en vu. Ouf !

On finit tranquillement toutes voiles dehors jusqu'à Peniche. On contourne la point et on entre dans le port pour mouiller pour la nuit dans l'avant port de commerce. On était bien tenté de visiter Nazaré et Péniche, mais il nous fallait aussi être sur d'être à Lisbonne dans 2 jours. Tant pis, on renviendra un jour en bateau ou en Van. On profite des traversées calme pour faire découvrir les premières purées de carotte ou patate douce à Juliette

Nuit calme au mouilage dans le port. Reveil assez tot des filles, on part à 8H pour rejoindre Casçais, ville à l'Ouest de Lisbonne à l'emboucure du Tage. Toute la navigation se passe bien, on voit de belles falaises en alternance avec les plages.

On distingue sur la montagne au loin le chateau de Sintra, on y était en 2016 avec Manon. C'est rigolo de le voir depuis la mer maintenant. 

Sintra - Février 2016

Manon au chateau de Sintra - Février 2016

On traverse sur les 3 dernière heures un plan d'eau plat mais chargé de grosses méduses. Certaines ont du passer à la moulinette en s'approchant trop près de l'hélice. 

On arrive à Casçais, c'es un peu le Saint-Tropez de Lisbonne. On restera au mouillage une nuit dans la baie avec une houle assez important mais très longue donc qui ne secoue pas trop le bateau. Le port est hors de prix ici. Pendant la traversé on a recontacté le port de Lisbonne qui se situe près de l'hopital pour redemander si c'est vraimenet pas possible de venir une ou deux nuits car on a le vaccin de Juliette.

Finalement, après plusieurs mails ils acceptent et on part le lendemain matin pour s'ammarer le 25 Septembre à midi à la marina de Parque das Naçoes. Remontée au moteur du Tage très sympatique. On redécouvre Lisbonne par la mer cette fois-ci.

On est au milieu des yatch et gros voiliers. Le catway est 3 metres plus long que notre bateau. On est content, 13 jours en petite famille, aucun soucis majeur. On a bien porfité.

Visite de l'aquarium après la sieste pour se mettre au frais, le soir Papalainet Mima nous rejoingnent et sont accueillis avec deux beau bars qui sortent du fous. Il nous accompgnerons pour la traverser vers les Canaries avec une escale sur l'archipel de madère après quelques jours à Lisbonne.